• Est-ce un master 100% recherche ? Est-ce qu’on peut devenir juriste d’entreprise ?
      La finalité « recherche » du master est d’une certaine manière en porte à faux avec les carrières envisagées par les étudiants. Certains suivent parallèlement la formation dispensée par l’I.E.J (Institut d’études judiciaires) les préparant à l’examen d’entrée au C.R.F.P.A (Centre régional de formation professionnelle d’avocat) ou au concours d’entrée à l’E.N.M (école national de la magistrature) ; d’autres préfèrent une insertion professionnelle au sein du service juridique d’une entreprise. Ainsi, une minorité envisage une poursuite d’études doctorales. Une qualification mixte « recherche – professionnelle » paraît donc plus appropriée.
 
     Le master n’est pas 100% « recherche ». Loin de l’idée reçue selon laquelle l’enseignement universitaire est purement théorique, les enseignements méthodologiques (EM) reposent sur des sujets pratiques et se veulent surtout interactifs. Par exemple, chaque semaine l’EM de droit de la propriété littéraire et artistique s’articule autour d’un sujet inédit : exercice d’écritures judiciaires (rédaction d’un jugement, de conclusions d’avocat), simulation de plaidoiries, rédaction d’un contrat.
 
     Aussi, chaque étudiant doit rédiger un mémoire sur un thème qu’il aura librement déterminé. Le mémoire doit témoigner de la faculté de l’étudiant à partager son opinion sur des enjeux juridiques ciblés. Son raisonnement se veut évidemment justifié et convaincant : ne rien admettre sans argumenter. Le mémoire est un apport juridique pertinent aux problèmes discutés. Ce travail exige donc que l’étudiant aille « sur le terrain » rencontrer les professionnels et se confronter à la pratique juridique dans l’intérêt de ses recherches. Une liste des mémoires de cette année est disponible sur le site : accéder à la liste.
 
     Enfin, il convient de noter que le droit de la propriété intellectuelle est au confluent de nombreux droits. La spécialité requiert avant tout une bonne connaissance du Droit général et de l’actualité juridique. Au fil des EM, on apprend à traiter les sujets méthodiquement, sous l’angle de chaque matière.
 
      Le master offre notamment la possibilité d’assister à des cours importants dispensés dans d’autres masters : Activités des entreprises, Droit des obligations, Droit des sociétés, Droit international privé, Droit de l’informatique et du multimédia et Droit européen des affaires.
  • Quelle est la différence avec le master 2 « Propriété industrielle » ?
      Le droit de la propriété intellectuelle est constitué de deux grandes branches : d’une part, le droit de la propriété littéraire et artistique ou droit d’auteur et d’autre part, le droit de la propriété industrielle qui couvre particulièrement les brevets d’invention, les marques et les dessins et modèles industriels.
 
      Les masters 2 « Propriété littéraire, artistique et industrielle » et « Propriété industrielle » révèlent une proximité naturelle, le second étant cependant plus orienté vers le droit de la propriété industrielle et assorti d’un stage en cours de scolarité.
 
  • Est-ce que l’on peut faire un autre master 2 ou un stage en même temps ?
      Il n’est pas interdit de faire un autre master 2 ou un stage en même temps. Toutefois, il est vivement déconseillé de le faire. Force est de constater que le master 2 droit de la propriété littéraire, artistique et industrielle réclame de la disponibilité, du travail et de la rigueur. Il faut ainsi concentrer tous ses efforts dans la réalisation d’un même objectif.
 
  • Quel est le contenu des cours ?
 
  • Quels sont les débouchés ?
      Les débouchés sont professionnels ou universitaires. Les chiffres donnés sont le résultat du recensement » Insertion professionnelle des 4 dernières promotions (2003, 2004, 2005 et 2006) au 15 novembre 2007 « effectué auprès de 148 anciens étudiants du master par l’Association des 3ème cycles de Droits Intellectuels de Paris II (ADIP 2).
 
      D’une part, le master 2 ouvre la voie à l’insertion professionnelle, essentiellement libérale. Sur les 148 étudiants, 90 sont ou envisagent d’être avocats (61%) : 51 sont avocats (collaboration) ; 10 sont à la recherche d’une collaboration ; 24 sont élèves avocats ; 5 préparent l’examen d’entrée au CRFPA.
 
      Aussi, le master permet exercer une profession juridique (au sens large) autre qu’avocat. Sur les 148 étudiants, 32 sont concernés (22%) : 2 directeurs juridiques, 23 juristes (au sein d’une entreprise, d’un syndicat, d’une fédération), 3 Business Affairs, 2 magistrats, 1 conseil en propriété industrielle, 1 clerc de notaire.
 
      Enfin, d’autres professions non juridiques mais liées à un secteur » artistique « sont envisageables. Cela concerne 5 étudiants (3%). Ils sont gérant de société, agent artistique, organisateur de spectacles, commissaire-priseur, intermittent du spectacle.
 
      D’autre part, il est possible de poursuivre son parcours universitaire. 6 sont doctorants (4%). Le doctorat ouvre aussi bien la voie à l’enseignement supérieur et à la recherche qu’au monde de l’entreprise (conventions » CIFRE «). 12 sont en poursuites d’études (8%) et 3 sont en stage (2%).
  • À quels LL.M. a t-on accès après le master ?
      Le LL.M. est un programme équivalent à un M2 effectué librement ou dans le cadre d’une université partenaire. Les destinations selon les disciplines sont détaillées sur le site de l’Université Paris II : accéder à la page.
 
      Les universités favorites des étudiants en propriété littéraire, artistique et industrielle au Royaume-Uni sont : King’s College London, University College London, University of Cambridge.
 
       Les principales universités américaines vers lesquelles se dirigent les étudiants sont : l’Université de Californie, Berkeley (San Francisco) Hastings College of the Law, l’Université Fordham, celle de Cornell (New York), Columbia, NYU, Cardoso (New-York City) le Chicago-Kent College of Law et la Boston University School of Law.
 
  • Comment est l’ambiance au sein du master ?
      L’association IP ASSAS témoigne d’une cohésion au sein de la promotion. Chaque étudiant est membre de l’association et participe activement à la réalisation d’événements organisés : Job Fair, Master Class, Les Rendez-vous de 5 h, Remise de diplômes.
 
      Les étudiants et les professeurs du master se retrouvent pour partager un moment extra-universitaire, pour des sorties culturelles, des colloques.
 
  • Quel master 1 faut-il faire ?
      Le droit de la propriété intellectuelle est une matière au confluent de nombreux droits. Il n’y a donc pas de » voie royale «. La plupart des étudiants du master viennent des masters 1 droit privé général ou droit des affaires. Cependant, au fil des enseignements, il est indéniable qu’une très grande place est accordée à des matières telles que le droit international privé, le droit pénal, le droit communautaire par exemple. De sorte qu’il n’y ait pas de candidature type : tous les masters en droit privé peuvent livrer accès à ce M2.
  • A-t-on moins de chance quand on ne vient pas de l’université Panthéon-Assas ? A-t-on plus de chance quand on est une fille ?
      Nous abordons donc le chapitre (jamais clos) des rumeurs !
 
      L’origine universitaire n’est pas un critère de sélection. Tous les dossiers sont étudiés équitablement. Certains étudiants viennent d’universités parisiennes (Paris I, Nanterre, Sceaux par exemple), d’autres de Province (Brest, Caen, Aix-Marseille, Montpellier par exemple).
 
     Il est vrai que la promotion est majoritairement féminine (plus de 75 %).
 
     Toutefois, cette tendance n’est pas le fait d’une préférence fondée sur le critère d’appartenance à un sexe mais d’une féminisation des populations étudiantes et des professions juridiques.
 
  • Combien faut-il avoir eu de mentions ?
      Ce n’est pas le nombre de mentions qui compte mais la cohérence d’ensemble de votre parcours universitaire. Aucun dossier n’est rejeté ou accepté d’office en fonction du nombre de mentions. Certains étudiants en ont plusieurs ; d’autres n’en ont pas mais leur dossier est particulier, de sorte qu’ils ont également une chance d’accéder au Master.
 
  • Est-ce qu’il faut avoir fait de la propriété intellectuelle avant ?
      Avoir suivi un cours de droit de la propriété intellectuelle à l’université Paris II ou dans une autre université (française ou étrangère) est toujours bien.
 
     Toutefois, il est envisageable que certains étudiants n’aient jamais eu l’occasion de suivre un cours de droit de la propriété intellectuelle. Leur lettre de motivation et leur curriculum vitae devront alors, d’autant plus, faire état de leur intérêt pour la matière.
  • Est-ce qu’être intéressé par les arts est un avantage ?
      Toute activité culturelle est bien vue pour entrer dans le master. Cela montre votre intérêt pour la matière. Mais ce n’est pas pour autant un Sésame.
  • Faut-il avoir fait beaucoup de stages pour entrer dans le master ?
      Il n’est pas obligatoire d’avoir effectué un stage. En effet, il est plutôt difficile d’obtenir un stage (dont l’apport soit véritablement constructif) avant le Master 2. Toutefois, un stage dans un cabinet d’avocats ou au sein d’une entreprise reste un atout.
 
  • Est-ce un handicap d’avoir participé à un programme d’échange ?
      Il n’est pas mal vu d’avoir participé à un programme d’échange. De nombreux étudiants de la promotion en ont fait l’expérience. Aussi, chaque année, selon sa tradition, le master accueille un étudiant étranger.
 
  • Que doit-on mettre dans le dossier de candidature ?
      Le dossier est notamment composé d’un curriculum vitae, des relevés de notes de toutes les années passées dans l’enseignement supérieur, ainsi que d’une lettre de motivation originale (manuscrite), où le candidat exprime sa personnalité. Liberté entière.
 
 

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