Création et innovation sont les deux axes de développement sur lesquels l’industrie française de la mode s’est traditionnellement appuyée afin de s’imposer à l’international.
Au sein de cette filière, riche et diversifiée – prêt-à-porter, textile, habillement, ganterie, fourrure, maroquinerie, bijouterie… –, chaque article incorpore un nombre non négligeable de droits de propriété intellectuelle, qu’il s’agisse de marque, de modèle, de droit d’auteur, voire de brevet d’invention puisque les textiles techniques ne cessent de monter en gamme.
Il n’est plus seulement question aujourd’hui de protéger les modèles et la créativité, mais il faut considérer d’autres stratégies orientées vers la protection de la marque, de la fibre et des matières, de la réputation de l’entreprise et des produits accessoires.
Si les entreprises du secteur, y compris du luxe, ont dû s’adapter à la logique marchande et à la globalisation des marchés, elles sont fréquemment confrontées au fléau des contrefaçons. Internet notamment, tout en étant source d’opportunités en termes de vecteur d’images, d’élargissement de la clientèle et de conquête de marchés étrangers, constitue un facteur de menaces.
Mais quiconque s’intéresse à la mode doit s’interroger sur la délicate frontière qui sépare imitation et copie. « Pour moi la copie c’est le succès. Il n’y a pas de succès sans copie, ni sans imitation, ça n’existe pas » affirmait Gabrielle Chanel en 1959.
Le colloque organisé par l’IRPI le 26 novembre 2014, qui s’adresse aux praticiens de la propriété industrielle, aux dirigeants d’entreprises et à leurs partenaires (institutions, fédérations professionnelles…), promet d’être riche en échange d’expériences et de points de vue.